Bucheron
Écoutez le Bucheron par Louis Gelloz, mon grand-père.
Un frisson court à travers les orges(?) et les maïs On entend chanter les rouges-gorges dans les taillis L'ombre meurt et c'est de la lumière le gai réveil Bucheron ouvre donc ta chaumière au gai soleil Lève-toi l'aube est déja levée. Bucheron prends ta grande cognée mon gars Dans le ?? de la forêt prochaine Le vieux chêne t'attend. Ce géant c'est toi qui va l'abattre, toi mauvre nain A son pied tu vins souvent tébattre étant gamin A son pied tu parlais à ta douce, coeur frémissant Ajourd'hui la sève téclabousse comme du sang Entend-tu cette voix désolée, mon gars C'est la clameur immense et presque humaine Du vieux qui meurt Bucheron quand sur l'arbre tu cognes, sois sans remords Il sera l'âme de nos besognes et de nos morts Dans la Gl??? ou dans la mer bourrue ou sur ton seuil Il sera berceau, barque ou charrue ou bien cercueil Bucheron ramasse la cognée En chantant réjouit la maisonnée mon gars Dans le soir va sans révolte et sans haines Le vieux chêne est mort