Chanson de 1894, paroles et musique de Léon Durocher & Gustave Goublier


Écoutez l’Angélus de la mer par Louis Gelloz, mon grand-père.

A l'horizon se lève et rit l'aube vermeille
Marins perdus en mer,
Voici l'heure où là-bas le vieux clocher s'éveille
Et chante au matin clair.
Entendez-vous, dans la bise qui jase,
Tinte l'écho des cloches du pays ?
Les flots joyeux que la lumière embrase
Ondulent plus blonds que les blonds épis.

Refrain :
Au loin c'est l'Angelus, c'est l'Angelus qui sonne,
A genoux donc sous le ciel bleu, à genoux donc et priez Dieu
Laboureurs de la mer et que le jour rayonne,
C'est l'Angelus, c'est l'Angelus, c'est l'Angelus !

Les flots mourants du jou ont empourpré nos voiles
Marins perdus en mer
Voici l'heure où là-bas scintillent les étoiles
Rendant l'azur moins clair.
Entendez-vous, dans la brise qui rêve,
Des sons divins qui semblent s'approcher
Le paysan, dont le labeur s'achève, Ecoute, pensif, la voix du vieux clocher.

Refrain :
Au loin c'est l'Angelus, c'est l'Angelus qui sonne,
A genoux donc sous le ciel bleu, à genoux donc et priez dieu
Laboureurs de la mer et que la nuit rayonne,
C'est l'Angelus, c'est l'Angelus, c'est l'Angelus !